La bronchite chronique obstructive (BPCO) dont souffrent 3 à 3,5 millions de personnes en France, reste insuffisamment dépistée, soulignent les spécialistes à l’occasion de la 7e journée mondiale dela BPCO mercredi. Pour cette journée (www.goldcopd.org), des opérations de dépistage – mesure du souffle – et d’information sont organisées dans plus de 20 villes de France (www.souffle.org) en collaboration avec la Fédération des malades (www.ffaair.org) et le Comité contre les maladies respiratoires.
La maladie touche entre 3 et 3,5 millions de personnes en France (plus de 80 millions dans le monde) où elle représente 3% des décès (près de 16.000 morts/an) et provoque 100.000 hospitalisations annuelles. Elle peut rendre totalement dépendant des bouteilles d’oxygène au stade d’insuffisance respiratoire (100.000 Français) et se compliquer avec des défaillances cardiaques. Sa détection précoce permet de limiter les dégâts, car elle expose aussi à de brusques aggravations de l’état respiratoire, pouvant conduire en réanimation.
Dans l’Union européenne, le coût direct de la maladie sur le budget total de soins de santé dépasse les 38 milliards d’euros.
Essoufflement ou « manque d’air » (obstruction/emphysème) et toux grasse matinale chronique (bronchite) en sont des symptômes courants. L’identification de ces patients passe par la mesure du souffle à l’aide d’un petit appareil (minispiromètre) et ce, même en l’absence de symptômes, chez les sujets à risque (tabagisme, exposition professionnelle…).
Dans les pays riches, la consommation de tabac est considérée comme la cause principale. Cependant, la pollution intérieure (fumée de bois ou charbon utilisés pour cuisiner et se chauffer), la pollution atmosphérique sont impliquées dans le monde, ainsi que l’exposition professionnelle à des poussières et produits divers : industrie minière, bâtiment-travaux publics, fonderie, sidérurgie, industrie textile et céréalière (ouvriers des silos), élevage de porcs, etc.
Des infections respiratoires fréquentes dans l’enfance peuvent également favoriser cette maladie, ainsi que de rares causes génétiques.
Bon à savoir, selon les spécialistes, fumer du tabac est nocif pour la croissance pulmonaire qui ne s’achève qu’à 20 ans.
Maintenir une activité physique est déterminant pour la qualité de vie des patients. Le réentraînement à l’exercice sur machine (vélo, tapis roulant) est essentiel à la réhabilitation respiratoire.
La qualité de l’air intérieur peut également être améliorée grâce à un purificateur ioniseur. Celui ci filtrera les pollens et poussières en suspension dans l’air qui sont des gènes permanentes et fatiguent d’autant plus une personne « essoufflée naturellement »
Source AFP