Après un mois de Mars traversé par plusieurs épisodes de pollution atmosphérique record ( plus de 80 microgrammes par m3 d’air de PM10 ), l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, a calculé les coûts, direct et indirect, liés à la pollution de l’air intérieur.
Remboursement des soins, décès prématurés, pertes de production, investissement dans des produits de décontaminations…Tous ces coûts ont été rassemblés afin d’illustrer la valeur de ce phénomène. L’étude s’est concentrée sur les conséquences sur l’économie et la santé de 6 différents polluants: les particules, le benzène, le radon, le monoxyde de carbone, la fumée de tabac et le trichloréthylène.
En chiffre, il faut savoir que nous passons près de 90 % de notre temps dans des milieux fermés. Bureau, maison, bâtiment public, gare de transport, voiture…Ce sont autant de lieux fermés qui sont propice à la concentration de pollution. Selon l’étude, l’agence dénombre près de 20 000 décès prématurés par an dû à ces polluants de l’air intérieur.
Au niveau économique, ces conséquences sont évalués à près de 19,5 milliards d’euros par an. Ce coût a été obtenu par l’addition du coût estimé des vies humaines perdus, de la dégradation de la qualité de vie liée aux traitements médicaux, les pertes de production mais aussi les finances publiques à travers les dépenses en soins et en recherche.
Cependant, l’ANSES n’a pas pris en compte d’autres polluants présent dans les intérieurs comme le formaldéhyde (colles, revêtements) et les moisissures. Autant dire que les dégâts dû à la pollution en général coûtent plus chère que l’on pense.