Avec une croissance à deux chiffres l’Inde et la Chine sont les deux principaux mauvais élèves de la planète en terme de pollution. A la surprise générale et ce même avec un développement économique bien moindre, la ville des lumières a dernièrement réussi à les égaler. Focus sur ces 3 grandes villes.
New Delhi, Ville la plus irrespirable.
C’est un fait, New Delhi est la ville la plus irrespirable du monde, selon l’organisation mondiale de la santé. En cause, de nombreux facteurs mais principalement une circulation anarchique qui ne cesse d’augmenter avec près de 1400 nouvelles immatriculations mises en circulation par jour. Le chauffage au bois n’améliore pas la situation, 60 % de l’électricité indienne provient du Charbon. La principale source de pollution proviendrai de la combustion des énergies fossiles.
Au niveau politique, la réduction du taux de pollution reste un sujet sensible car ce facteur reste malencontreusement étroitement liée à la croissance. Cependant, poussé par les jeux du Commonwealth dès 2010, l’état avait alors mené une politique de délocalisation et de reconversion énergétique en construisant des usines nouvelles générations et en multipliant l’utilisation de panneaux solaires. Selon ce même gouvernement, plus 1,6 million de morts seraient liées à la pollution, soit environ 20 à 40 morts par jour. A qui la faute ? Aux particules les plus fines bien-sûr et plus particulièrement les PM 2.5, responsables de nombreux cas de personnes sous assistance respiratoire car, ce sont celles qui s’introduisent le plus facilement dans le corps humain.
La capitale chinoise n’est pas « faite pour y vivre », selon Wang Anshun, Maire de Pékin.
Mars 2014, « Nous punirons d’une main de Fer les contrevenants qui détruisent l’écologie et l’environnement, sans exception ». Voilà ce que promettait (paradoxalement) le chef du gouvernement juste après avoir censuré une enquête « le Dome »sur la pollution. Réalisée par une ancienne star télé, elle mettait en avant les conflits d’intérêt qui existaient entre l »état et les différents secteurs de l’industrie.
La Chine demeure à ce jour le berceau de la pollution, cela ne trompe plus personne. Cependant, le gouvernement chinois prévoit une balance énergétique à 50 % d’énergie renouvelable d’ici à 2030, puis une vaste campagne de réduction des chaudières à charbon et des volumes de gaz d’échappement. Face à cette problématique pointée du doigt par le monde entier, la Chine recherche actuellement d’autres alternatives énergétiques en explorant la piste des hydrocarbures, panneaux solaires et autres centrales hydrauliques. De nombreux sites industriels polluants ont déjà été déplacés ou bien fermé et une modernisation des équipements de filtration ont été effectués. Une étude a démontré que la pollution avait prématuré la mort de 1 200 000 personnes.
Et Paris dans tout ça ?
Mars 2015, les 30 plus grandes villes européennes signaient une déclaration en faveur d’une réduction de 40 % de leurs émissions de gaz. Le lundi 20 mars, Paris mettait en place la circulation alternée dans l’objectif de réduire la pollution engendrée par les véhicules. En effet, l’automobile représente 51 % des particules que l’on respires, selon l’ANSES puis c’est le chauffage qui vient en second.
Niveau politique, hors mis les chamailleries entre Maire et Gouvernement, Paris a mis en place un plan de lutte contre la pollution, décrié comme étant contraignant par certain. Lié au trafic routier, ce plan qui prévoit de faire diminuer la vitesse de circulation et d’augmenter les emplacements Vélib’ et Deux-roues. Sur le long terme, ce plan a pour objectif d’interdire la circulation des véhicules les plus polluants en ville tout en incitant les utilisateurs à prendre un abonnement de transport ou de voiture en libre service.
Paris plus pollué que Beijing et Shanghai ? Si surprenant que cela puisse paraître, Paris a été temporairement plus pollué que Beijing et Shanghai pendant le pic de pollution. Retrouvez le rapport complet du triste pic de pollution observé à Paris les mercredi 18 mars, vendredi 20 mars et samedi 21 mars 2015. Finement ficelé par la prometteuse Start Up Française Plume Labs.
Pollution intérieur VS Pollution extérieur.
Bengt Rittri, fondateur de Blueair, la marque de purificateurs d’air suédois, tire la sonnette d’alarme avec une déclaration déconcertante : rester confiné à l’intérieur de nos maisons ne serait pas forcément la meilleure des solutions. En effet, aucun logement n’étant parfaitement étanche, les particules fines (PM10 et PM2,5) d’infiltre dans nos logements et ont plutôt tendance à y rester. Dans ce contexte, le spécialiste français du traitement de l’air Air and Me conseille d’aérer au moins 15 minutes par jour, et ce même lors des pics de pollution. Suprenant non?
Aux Etats Unis ou en Chine, les agences de protection environnementale admettent que l’air intérieur peut être 100 fois plus pollué que l’air extérieur. Par ailleurs, les individus chinois et américains ont depuis longtemps le réflexe de purifier l’air de leur maison, principalement grâce à une filtration HEPA, principe de filtration mécanique, plébiscité par les experts et à ce jour inégalé. Vous êtes perdu face aux différentes technologies ? Air Naturel vous propose une infographie pour mieux comprendre les différentes solutions.
Découvrez tous les guides de l’Air (Naturel) ici.
L’ensemble de nos sources ;
Le Monde : » La Chine veut rester maître de la guerre contre le smog » par Thibault HAROLD
Le Figaro, Afp : « Paris : 30 métropoles engagées contre la pollution »
Libération : « Pollution : New Delhi au charbon » par Sébastien FARCIS