En 20 ans, le chiffres d’affaires du marché du fitness a été multiplié par 10. Une nette progression qui est due à la diversification de l’offre et à la très forte augmentation du nombre d’adhérents aux salles de sport, qui y voient un moyen de développer un corps sain dans un lieu saint. Mais finalement, est-ce vraiment mieux de pratiquer le sport en salles plutôt qu’en plein pic de pollution?
Pour éviter une météo fraîche et capricieuse, nombreux sont ceux qui font donc le choix du sport intérieur, attirés par des complexes disposant de bonnes infrastructures d’accueil. Volonté de fuir le froid, la pollution extérieure, tout cela peut se comprendre… sauf que contrairement aux idées reçues, ces sportifs vont s’enfermer dans un endroit encore plus exposé à la pollution de l’air!
Une étude pour mettre en garde
Ainsi, une étude parue dans la revue scientifique américaine Building and environment fait ressortir des éléments assez négatifs au sujet de la qualité de l’air dans ce milieu. Réalisée dans des salles de sport basées à Lisbonne au Portugal, elle avait pour but d’y mesurer les niveaux de dioxyde de carbone, de formaldéhyde et de composés organiques volatiles (COV), l’ozone, les particules en suspensions… Les chercheurs de l’université de Lisbonne et de Delft aux Pays-Bas, qui se sont chargés de l’étude pour la revue, ont placé des capteurs dans plusieurs salles, pour mesurer les taux de polluants selon la fréquentation.
Contrairement aux idées reçues, ces sportifs vont s’enfermer dans un endroit encore plus exposé à la pollution de l’air!
Il en résulte que les niveaux de ces indicateurs sont bien plus élevés aux heures de pointes que la moyenne, ce qui présente un danger direct pour les clients. La forte concentration de poussières et de produits chimiques comme le formaldéhyde est assez inquiétante selon l’étude. Seuls les taux de monoxydes de carbone n’atteignent pas des standards préoccupants. Ceci combiné à la pollution dégagée par le revêtement des infrastructures, aux produits utilisés pour l’entretien, ça commence à faire beaucoup…
Le sportif exposé, mais des solutions existent
Comme nous vous l’avons déjà expliqué dans un précédent article, cela peut provoquer des problèmes respiratoires. C’est d’autant plus préoccupant pour les amateurs de sport que durant la pratique, ils inspirent et expirent plus fort, ceci permettant aux particules de pénétrer plus en profondeur dans les poumons. Avis à bon entendeur, les suédois de Blueair ont sorti dernièrement leur Gamme pro de purificateurs d’air. De qualité médicale, ils peuvent couvrir une surface mesurant jusqu’à 180 m².
Pour ceux qui seraient traumatisés et qui opterons pour un footing en extérieur, sachez que Plume (disponible sur IOS et Android) vous indique à quel moment de la journée est-il possible de courir en échappant aux pics de pollution.
Sources : Le Figaro Santé
Exposure to indoor air pollutants during physical activity in fitness centers. C.A. Ramosa, H.T. Wolterbeekb, S.M. Almeidaa. Building and Environment. Vol. 82, Dec. 2014, pp 349–360.