Conscients de l’impact qu’une mauvaise qualité de l’air intérieur a sur leur santé, les Français manquent pourtant de ressources et sont peu informés pour faire face aux risques de la pollution de l’air intérieur.
Une étude récente sur la perception de la pollution intérieure par les Français
Le cabinet ELABE a mené, en coordination avec Veolia, une étude sur un échantillon de personnes de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle, de villes et de régions différents. Cette étude avait pour but de déterminer si les Français reconnaissent un lien entre la qualité de l’air (intérieur et extérieur) et leur santé. Elle s’est étalée sur 4 jours, du 12 au 15 Avril 2019.
Question ELABE : Généralement, nous sommes plus exposés à la pollution chez nous ou dans les environnements clos, qu’à l’extérieur. Comment réagissez-vous à cela ?
- 48% des personnes questionnées déclarent ne pas être surpris que l’air soit plus sain à l’extérieur (habitants ruraux et individus âgés de 50 et plus).
- 52% des personnes questionnées déclarent être surpris par cette information (citadins et individus âgés entre 18 et 34 ans).
Selon l’Ademe, il n’y a pas de « frontière » entre la qualité de l’air extérieur (QAE) et la qualité de l’air intérieur (QAI), la QAI dépendant en partie de la QAE. Si des actions spécifiques doivent et peuvent être menées pour préserver ou améliorer la qualité de l’air intérieur, les actions menées en faveur de la qualité de l’air extérieur agissent également sur la qualité de l’air intérieur.
Les espaces dits « privés » sont perçus comme étant relativement sains …
Selon les Français, les bâtiments « privés » contiennent l’air le plus sain, alors que dans les bâtiments institutionnels et/ou publics (crèches, écoles…), l’air est considéré comme étant de mauvaise qualité. L’évaluation de la qualité de l’air dans les espaces et bâtiments ouverts au public divise l’opinion et laisse place à beaucoup d’incertitudes.
Question ELABE : Comment considérez-vous la qualité de l’air dans … ?
Les Français sont mal informés sur les dangers de la pollution de l’air intérieur
Question ELABE : Selon vous, est-ce que chacun des éléments suivants est une source de pollution de l’air intérieur dans votre maison, dans les bâtiments ou dans les espaces publics que vous fréquentez?
Bernard Sananès, Directeur de l’Institut d’études de l’opinion, explique les résultats de l’étude de perception menée par le cabinet Elabe et Veolia sur la qualité de l’air :
Il y a un écart entre la conscience et l’information, la maison crée un faux sentiment de sécurité, on n’est souvent pas capable de dire s’il y a un risque, ou pas.
Veolia – Etude Elabe – Veolia sur la Qualité de l’Air, Mai 2019.
L’expert du sondage enchaîne en soulignant que les éléments qui génèrent des odeurs (par exemple la saleté, le vieux poêle, le vieux chauffage, la poussière, les colles, les désodorisants…) sont ainsi des sources de pollution potentielle facilement identifiables.
En revanche, tout ce qui apparaît comme inodore (par exemple les revêtements, les matériaux d’isolation, les meubles en bois aggloméré ou contreplaqué, les animaux domestiques…) est donc beaucoup moins identifiable.
Veolia – Etude Elabe – Veolia sur la Qualité de l’Air, Mai 2019.
À l’heure actuelle, la prise de conscience des différentes sources de pollution de l’air intérieur va de pair avec la difficulté d’identifier avec certitude l’impact de ces sources polluantes sur la santé.