La plupart des gens savent que le taux d’humidité d’un logement est un élément important à prendre en compte. En effet, il est représentatif de la bonne santé et du confort d’une habitation et de celle de ses occupants. Mais qu’est-ce qu’un « bon » taux d’humidité ? Quelles sont les normes à respecter ? Quelles sont les solutions envisageables afin d’obtenir une ambiance « thermique » agréable ?
La norme
Une norme française spécifique – la norme NF EN ISO 7730 – définit le taux d’humidité d’un logement. Cette norme recommande une hygrométrie comprise entre 30 et 70%. Cette plage est toutefois à nuancer ou à restreindre en fonction de chacun : le bien-être étant une notion subjective, cela dépendra donc des personnes.
Chez air&me, nous allons plus loin, en affinant encore : pour un maximum de confort, le taux d’humidité ambiant doit être compris entre 40 et 60%. En-dessous de 40% d’humidité, l’air est trop sec. Au-dessus de 60% d’humidité, l’air est trop humide.
Vous pouvez facilement connaître le taux d’humidité de votre logement ou de votre lieu de travail à l’aide d’un hygromètre.
Les sources d’humidité
Il est important de savoir que le taux d’humidité d’un logement dépend directement de son nombre d’occupants. En effet, plus la famille est grande, plus la quantité d’humidité générée quotidiennement est importante. On considère qu’une famille de 4 personnes génère entre 0,5 et 1 kg de vapeur d’eau chaque jour !
Outre ses habitants, dans un logement, les sources d’humidité sont nombreuses :
- la cuisson des aliments
- le nettoyage de la vaisselle
- le séchage du linge
- les douches et/ou bains
- l’utilisation de chauffages d’appoint au gaz ou au pétrole
➞ SI vous remarquez de la condensation sur vos fenêtres, cela signifie que la ventilation de votre logement est insuffisante.
Désagréments provoqués par l’humidité excessive
Dans un logement, un taux d’humidité trop élevé est souvent synonyme de nombreux désagréments voire même de graves problèmes de santé, comme par exemple :
Moisissures
Les moisissures apparaissent généralement dans les pièces où l’humidité est excessive et où la ventilation n’est pas optimale : salle de bain, chambres, placards… On peut les observer à la fois sur les murs et au plafond, et dans des cas plus critiques, sur les vêtements, chaussures et sacs en cuir. Pensez à traiter le problème rapidement car leurs spores peuvent rapidement envahir votre logement, et peuvent avoir des conséquences sur votre santé.
Acariens
Un taux d’humidité ambiant trop élevé engendre également la prolifération des acariens. Ces insectes sont présents dans les poussières, mais aussi dans la literie, les meubles recouverts de textile, les tapis et les moquettes. Ils ont un taux de survie et de reproduction plus élevé si la température ambiante est comprise entre 15 et 25°C et que le taux d’humidité est supérieur à 60%.
Une étude allemande a démontré que les enfants dont le matelas possédait une forte concentration d’acariens étaient sujet à d’importants troubles respiratoires*.
Solutions pour lutter contre l’humidité
Pour lutter contre une humidité excessive, il existe de nombreux moyens :
- Aérez et ventilez au moins 10 minutes par jour votre logement, même en hiver.
- Aérez et ventilez la salle de bain après avoir pris un bain ou une douche.
- Lorsque vous cuisinez : utilisez la hotte aspirante et couvrez vos casseroles lorsque vous faites bouillir de l’eau.
- Pour le séchage du linge : essayez d’étendre votre linge à l’extérieur ou dans une pièce bien ventilée.
- Facilitez la circulation naturelle de l’air : ne bouchez pas les aérations et nettoyez les régulièrement
- Si vous avez subi un dégât des eaux : veillez à assécher la pièce le plus rapidement possible, en remplaçant les matériaux abîmés si nécessaire.
- Selon vos activités, pensez à ouvrir vos fenêtres : ménage, repassage, bricolage, etc.
- Équipez-vous d’une VMC : vérifiez régulièrement son bon fonctionnement et pensez à faire réaliser son entretien par un spécialiste tous les 3 ans. N’hésitez pas à augmenter sa vitesse lorsque vos activités le nécessitent. Dans le cas d’une VMC double-flux, changez les filtres une à deux fois par an, notamment à l’automne, après la saison des pollens.
➞Si malgré l’application de toutes ces solutions, le taux d’humidité de votre logement reste trop élevé, vous pouvez vous équiper d’un déshumidificateur d’air. Ce type d’appareil est spécialement conçu pour déshumidifier les habitations. Il existe différentes technologies et différents gabarits d’appareils : à chaque logement sa solution !
Et si mon air est trop sec ?
Si certains logements sont trop humides, à l’inverse, d’autres sont trop secs. Généralement, le phénomène se produit surtout en hiver et en été, dans des habitations contenant beaucoup de bois, comme dans les chalets. Si votre appartement ou votre maison possède du parquet véritable au sol, que vous avez beaucoup de mobilier en bois brut, ou encore des instruments de musique, il est aussi probable que l’air soit trop sec.
Un air trop sec est souvent synonymes de désagréments, comme :
- les yeux et les muqueuses secs
- la peau sèche et qui tiraille
- des soifs nocturnes
- une augmentation de la quantité de poussière
- des meubles qui se fissurent
- des instruments désaccordés
- un inconfort : fatigue et baisse de concentration
- chez les bébés : mauvaises nuits et inconfort respiratoire
Solutions pour lutter contre l’air sec
Pour lutter contre un air trop sec, il existe différentes solutions :
- Installez un saturateur sur vos radiateurs. Malheureusement, l’efficacité de ce système n’est pas toujours au rendez-vous…
- Faites séchez le linge dans votre pièce de vie : salon, chambre de bébé, chambre parentale…
- Équipez-vous d’un humidificateur d’air : ces appareils sont spécialement conçus pour humidifier les habitations. Il existe différentes technologies et différentes tailles d’appareils : à chaque pièce sa solution !
*Krämer et al., 2006